Outre les nombreux bouleversements planétaires constatés, la complexité du quotidien de chacun s’en ressent lourdement. Nous, habitants de cette planète sommes en danger bien plus que la Terre elle-même. Vivre autrement et plus simplement devient urgent et indispensable.
La
modernité de notre monde nous impose toujours plus de vitesse et de complexité.
Un
enchevêtrement de données permanentes et multiples, d’obligations, de besoins,
de désirs, de contacts, de normes, d’activités tout cela accompagné d’une foule
d’objets qu’on jette afin de les remplacer par quelque chose de toujours plus
innovant ou simplement étant victimes du tyrannique principe « d’usure
programmée ».Englués dans nos habitudes avec la vision étriquée et programmée de la vie que l’on nous a imposée, nous ne réalisons pas forcément que nos vies sont tout sauf simples.
Nous courons après le temps, rythmé par un tempo mécanique déconnecté du rythme biologique et naturel qui nous convient réellement.
L’espace
vital a changé aussi, d’une dimension territorial il est devenu planétaire,
mondialisation oblige. Nous sommes incités à penser global ce qui déclenche une
multitude de données à ingérer. Problèmes internationaux, climatiques,
migratoires, économiques… Toutes ses préoccupations nous détournent du local et
de nous-mêmes.
C’est
là un vrai problème car c’est en soi-même et à petite échelle que subsiste le
seul champ d’action sur lequel nous avons complètement prise.
Penser global mais agir
local dans un dynamisme interactif, voilà le terreau fertile de notre future
société.
Cette vision matérialiste où règnent les notions de bonheur généralisé, de croissance infinie, d’un pouvoir d’achat suffisant, d’un emploi garanti pour tous relève d’une utopie mensongère. Comment continuer à envisager une croissance infinie sur une planète aux ressources matérielles surexploitées et une population en expansion.
Mener
une vie simple c’est tout d’abord remettre en question tous ces principes et
développer une nouvelle vision de la vie.
L’économie
de demain sera circulaire et solidaire, elle respectera l’humain et la
planète.Cette frénésie d’accumulation d’objets, de nourriture, d’occupations, de conversations téléphoniques ou virtuelles, de déplacements incessants, de désirs sans fondements relève de l’ordre du quantitatif.
Vivre simple c’est
privilégier l’aspect qualitatif.
Ce
monde avide de possession nous met en
compétition individuelle et entraine une mentalité de chacun pour soi. Les
valeurs essentielles telles que le partage, la solidarité et le vrai bien-être
(joie, amour, paix, émerveillement) sont balayées.
Cette
démarche de vivre simple va au-delà d’un acte de protestation contre nos
sociétés de consommation. C’est aussi une démarche d’hygiène de vie physique et
mentale ainsi que l’acquisition de notre propre autonomie et responsabilité.
Un
exemple concret : la consommation de viande.
Celle-ci
s’avère moins nécessaire que ce qu’on croyait et sa production relève de
l’ignominie. L’homme de demain ne doit plus s’abaisser à faire subir des
traitements qui relèvent du génocide envers toute espèce vivante. Ce petit
plaisir gustatif ne justifie pas un tel acharnement envers les animaux.
Vivre
simplement n’est pas non plus un retour en arrière. Les technologies et avancées
scientifiques doivent être utilisées à bon escient et sont un atout de taille dans
cette nouvelle société en route.
Vivre
simplement n’est pas synonyme de pauvreté. L’accumulation de choses dans nos maisons
relève plus de l’encombrement et du désordre que de l’opulence. Se demander ce qui
est nécessaire pour le foyer sans pour autant se priver.
S’alléger,
s’ouvrir à d’autres modes de vie, penser que ce que l’on n’utilise plus peut servir
à d’autres…
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