Je n'ai pas inventé la poudre en disant cela mais il est bon de le rappeler.
Les PN ont un rôle fondamental lorsque l'on est amené à incarner "l'amour intelligent" (un peu simpliste mais c'est l'idée) encore appelé l'amour universel.
Donc... je remercie ma mère pour m'avoir montré ce que je ne voulais pas être en tant que conjointe, mère et être humain tout court. Je suis dure ? Si vous avez la patience d'aller jusqu'au bout de la lecture, vous comprendrez mieux.
Non je ne vais pas pleurnicher sur mon sort, l'objectif est d'éclairer une vérité et je partage mon expérience personnelle pour l'illustrer. Non ce n'est pas un règlement de compte puisque ma mère ne prendra jamais la peine de venir sur mon blog et non je n'ai pas été maltraitée. J'ai eu une enfance et une adolescence heureuse je trouve et c'est également ce qui a rendu les choses compliquées à comprendre.
Pourquoi aujourd'hui ? Parce-que j'ai enfin acquis la certitude que depuis toute petite je savais que ma mère était une personne très toxique. Que mes ressentis étaient corrects et que je m'en suis coupé pour supporter la réalité. Ce qui était un doute permanent est devenu factuel il y a deux semaines.
J'ai coupé les ponts avec ma mère a deux reprises, il y a quatre ans et il y a trois mois. Noel approche, un micro doute s'installe quant à ma décision. Je vois donc une amie pour tout autre chose que ça, c'est la médium, thérapeute la plus puissante que j'ai pu rencontrer. Tout ce qu'elle voit est juste et elle guérit réellement. Bref, le sujet se présente, je ne lui ai jamais parlé de ma mère, elle ne sait rien d'elle et elle me dit : c'est une âme très noire, incapable d'aimer les autres ni elle-même. Ne reviens pas sur ta décision, elle n'a rien à faire chez toi, c'est une génitrice, tu ne lui dois rien. Elle ne se remettra jamais en question et ne sais pas pardonner. Elle se sert de sa bipolarité comme d'une excuse pour se permettre tout ce qu'elle veut.
Et elle a raison sur toute la ligne, quand je dis qu'elle est efficace...
Le soulagement est puissant. Expliqués certains cauchemars, le fait que je n'ai jamais ressenti d'affection pour elle, la peur d'elle qui ne m'a quitté il y a seulement 4 ans, le stress perpétuel de devoir trouver des excuses pour passer le moins de temps possible avec elle parce qu' à chaque fois j'en ressors déçue, fatiguée, énervée. Il est officiellement cohérent que j'arrive depuis peu à dire non, à savoir ce que je veux ou ne veux pas sans hésitation.
Un pervers narcissique vous débranche de vos émotions et vous amène à façonner un faux-self afin de survivre dans un cadre où la sécurité n'existe pas.
Je suis haut potentiel émotionnel et le fait de vivre auprès d'une personne aussi dysfonctionnelle était si éprouvant que j'ai ignoré cet aspect de ma personne. J'ai en quelque sorte anesthésié mes émotions, ma connexion à mon enfant intérieur, à mon âme. Jusqu'à ce que, il y a quelques années, la reconnexion a eu lieu et là... Désormais, personne ne peut me dire que je ne peux pas faire ou dire quelque chose. Personne n'a le pouvoir de m'éloigner de ce que je suis, de me manquer de respect ou me faire culpabiliser.
Alors, qu'est-ce que ma mère a fait de si terrible ? En terme d'actes rien de grave mais ça a été suffisant pour me défoncer.
M'humilier et me rabaisser trop souvent, m'interdire d'exprimer la moindre objection, maltraiter mon père, piquer des crises de colère tous les jours, m'obliger à faire des tâches ménagères avec mes copines alors qu'elle ne travaillait pas, se plaindre en permanence de son enfance pourrie pour justifier tout un tas de choses, me faire culpabiliser d'être trop souvent dans ma chambre ou avec mes amis parce qu'elle aurait préféré que je passe davantage de temps avec elle, me rappeler sans cesse tout ce qu'elle fait pour moi (le minimum qu'un parent doit faire) ect...
Je précise, en toute humilité, qu'elle a eu trois enfants adorables (j'ai deux petits frères ce qui a fait que c'est moi qui a le plus pris) donc aucune raison de se plaindre de nous. J'étais hyper sage, calme et je n'ai pas fait de crise d'adolescence. Par contre et je sais que c'est pour cela qu'elle m'en voudra toujours; je ne lui ai pas apporté l'affection en mode doudou qu'elle espérait. Un pervers narcissique déteste qu'on lui refuse de l'attention, de l'admiration, de l'affection. Elle a eu l'occasion de connaitre l'apaisement après une enfance où elle a été privée de tout. Trois enfants de qualité, trois maris hyper gentils et qui lui ont apporté un gros confort matériel sans avoir besoin de travailler réellement. Le comble est que son deuxième mari qui a demandé le divorce, elle dit de lui que c'était un PN. Quand on est dans un tel déni y'a rien à tirer.
Donc, à 17 ans, année de merde, mon parents se séparent, ma mère garde la maison et mon père loge dans un appart à la Duchère où il n'y avait qu'une chambre. Il fallait vivre auprès d'elle uniquement pendant la semaine et aller au lycée dont j'étais devenu allergique. Pour me sortir de là, j'ai laissé tomber l'idée de faire des études supérieures, il fallait que je travaille au plus vite pour devenir autonome et partir. Mon père est finalement revenu et ils ont divorcé un an après, enfin ! C'est lui qui a gardé la maison puisque c'est celle de sa mère et j'ai pu vivre avec mon lui.
Naïvement, j'ai cru que le fait d'être majeure allait régler le problème. Ok, elle m'a foutu la paix pendant longtemps lorsqu'elle a vécu pendant 8 ans auprès de mon ex beau père rencontré quelques mois après son divorce (elle n'est jamais restée célibataire et maintenant qu'elle a 62 ans, il y a des chances qu'elle y soit confronté puisque son mari est au bout du rouleau avec elle).
Mais voilà, elle n'a jamais cessé d'avoir un comportement dysfonctionnel avec moi et jusqu'à présent c'était le dossier que je n'arrivais pas à classer pour me sentir profondément libérée.
Oui je lui accorderai mon pardon si elle s'excusait. Mais elle ne le fera pas. Oui, j'aurai une relation apaisée avec elle si elle devenait quelqu'un de bien, mais ça n'arrivera pas.
Je n'ai pas connu l'amour maternel, j'ai eu une génitrice qui prétend que je n'ai aucune valeur familiale. Pour avoir l'attention et la compagnie des autres, il faut le mériter. La casquette de "mère" n'est pas suffisant pour obtenir cela. C'est important d'intégrer ça, il y a beaucoup trop de personnes qui s'épuisent à entretenir des relations toxiques sous prétexte que "c'est la famille".
Jamais je n'imposerai ma présence à mes filles plus tard. Quand on fait un enfant, ce n'est pas pour soi. Un enfant n'est pas une extension de soi, c'est une des dernières choses que j'ai dit à ma mère. Je suis sûre qu'elle n'a pas compris le message. De toute façon elle ne comprend pas grand chose et perd de plus en plus la mémoire à cause des anti-dépresseurs, des somnifères qu'elle prend depuis... trop longtemps. Ma dernière bonne action que j'ai eu pour elle c'est cet ultimatum " si tu veux nous revoir, fais-toi soigner." Elle ne m'a jamais recontacté. Là j'ai la certitude qu'elle ne m'aime pas vraiment et honnêtement ça m'est égal.
Si j'ai été jusque là ce n'est pas pour rien. La coupe était pleine et malgré ma bonne volonté de rester zen avec elle, il y a eu la goutte qui a fait déborder le vase et tant mieux, ça m'a permis de mettre fin à tout ça. A cause d'un malentendu avec ma fille de 14 ans, il y a eu un échange de sms entre les deux qui a fait ressortir la noirceur en elle. Ma fille est restée très diplomate pourtant. Elle a eu droit a des reproches, de la culpabilisation, des propos sur moi déplacés, de la victimisation et de la paranoia : l'illustration parfaite d'un pervers narcissique. Mais d'une grand-mère à sa petite fille, c'est là que j'ai dit stop. Apparemment j'ai monté ma fille contre elle, je n'ai jamais aimé ma mère (ok mais elle n'est pas sensé le savoir), je n'ai pas le sens de la famille, ma fille a été irrespectueuse d'avoir mis du temps à prendre de ses nouvelles (genre moins d'un mois) après son opération cancer du sein (qu'elle nous a caché), c'est une gamine pourri gâté qui connait rien à la vie et qui n'a pas à donner son avis et pour finir on remet encore une fois sur le tapis son enfance pourrie.
Une personne ne vous apporte rien de positif, au contraire ? Cette personne est mauvaise, refuse votre aide pour aller mieux, nie tout ce qu'elle fait de travers ? Famille, conjoint, ami, peu importe, il n'a plus rien à faire dans votre vie. Vous êtes la personne la plus importante, vous n'avez la responsabilité que de vos enfants jusqu'à ce qu'ils soient majeurs. Sortez du triangle de karpman : victime, bourreau, sauveur et vous deviendrez pleinement souverain de vous-même.
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