dimanche 20 avril 2025

Témoignage d'un inceste, les êtres sans âmes.


   
  Aujourd'hui, j'écris un article un peu différent. Vous lirez une histoire réelle pas seulement dans les faits mais aussi parce que j'en suis témoin depuis mon adolescence. Si j'en parle aujourd'hui c'est pour illustrer le sujet évoqué dans un de mes article pour le moment en suspension. Certains individus n'ont pas d'âme ou du moins ils en sont coupés et sont possédés par quelque chose de très sombre comme une sorte de pilotage extérieur. Quand on commet des atrocités totalement injustifiées et qu'on vit avec, sans remords; ce genre de comportement relève-t-il vraiment de troubles psycho-pathologiques ? Un assassin qui agit sous le coup de la colère, de la vengeance, du désespoir est motivé par des émotions non maîtrisées.
Lorsqu'un père viole sa petite fille pendant des années sans jamais avouer sa culpabilité, tout en maintenant que c'est elle qui est folle; on est face à quelqu'un qui n'a pas d'émotions. Or, les émotions font parti du vivant et c'est ce qui défini également un être humain. C'est cet aspect là que je veux approfondir et dont je suis témoin.
Ma meilleure amie a subi des violences sexuelles par son père pendant des années quand elle était petite. Je l'appellerai Valentine pour conserver son identité secrète. Lorsqu'elle a voulu dénoncer son père, elle n'a pas été prise au sérieux et lui, n'a jamais été jugé coupable. Plus de vingt ans après, il y a donc moins d'un an, Valentine a entamé une thérapie approfondie et a effectué l'acte le plus dur de sa vie : se confronter à son père.
Je suis tellement fière d'elle et écœurée à la fois; que cette expérience de vie immonde mérite d'être racontée.
Je connais Valentine depuis qu'elle a 11 ans. J'ai vu à quel point c'était une fille avec une santé fragile et elle était si souvent fatiguée. Nous sommes comme des sœurs, j'étais la seule à qui elle disait tout. Valentine ne comprenait pas pourquoi elle se sentait toujours comme "en dehors de son corps" (désincarnée). Sa poitrine ne poussait pas, ses règles sont arrivées vers sa majorité. Elle était constamment constipée, malade, anémiée, faisait des infections urinaires et aucun médecin ne pouvait donner d'explication tangible. Quand elle était enfant, elle se plaignait même souvent à sa mère qu'elle avait les parties intimes qui lui brûlaient et faisait souvent pipi au lit. Personne ne se posait de questions. Aujourd'hui il est certain que ce serait différent.
Je l'ai vu faire des malaise et des crises de larmes à se tordre de douleur, impuissante et craignant qu'elle mette fin à ses jours.
A l'âge de 16 ans, elle a été placée en institut psy et assommée de médicaments inutiles. Son père a trouvé ce stratagème pour la rendre telle un légume et la faire passer pour déficiente, c'est évident. Sa scolarité au lycée en a été impactée. Ecole à la maison et elle n'a pas pu passer son bac. Un grand regret dans sa vie puisque professionnellement cela lui a mis des barrières.
Valentine n'aimait pas son père. Elle se sentait mal en sa présence, ne comprenait pas pourquoi et en était triste. Moi aussi je ressentais une sorte de malaise sans trop m'attarder dessus mais avec du recul je peux dire ceci : un homme vide de l'intérieur. Il dégageait une sorte de froid et ce qu'il disait était plat. Un jour il m'a ramené en voiture, j'avais envie de descendre le plus vite possible.
Ainsi, elle ne se rappelait de rien.
Comment a-t-elle pu oublié de telles horreurs ? Le cerveau a fait son travail de "mise en sécurité" pour lui permettre de survivre et étouffer la terreur qu'elle ressentait. C'est un processus neurotypique et il faudrait développer sur le sujet mais ce n'est pas l'objectif ici.
Dans sa dix-huitième année, Valentine a rencontré le thérapeute parfait. Il l'a aidée à retrouver en quelque sorte la mémoire. J'ai donc découvert avec horreur qu'elle avait été violée à plusieurs reprises par son propre père. Sa mère mise au courant a demandé le divorce au plus vite. J'étais chez eux un soir de "tempête"" où le père rejetait en bloc les faits. Valentine et moi étions dans sa chambre, terrorisées. Sa mère nous a rejoint en larmes. Je ne me souviens plus des détails mais ce fut un moment très intense, très triste et j'ai su que c'était la dernière fois que je passerai du temps dans cette belle maison. Celle-ci appartenait au père. Ce sont elles qui ont dû partir. Il y a eut dépôt de plainte, tentative de rétablir la justice. Rien à faire, aux yeux de la loi mon amie s'est fait manipulée par le thérapeute et on ne peut rien prouver.
Les années qui suivirent furent difficiles mais elle a suffisamment travaillé sur elle pour arriver à mener une vie normale. La maman de Valentine, en revanche, a eut du mal à se reconstruire. Elle s'est suicidée il y a moins de dix ans après plusieurs tentatives. C'était une très belle personne, joviale et je l'aimais énormément.
Les répercussions psychosomatiques n'ont jamais cessées. Des infections, des calculs rénaux (plus de vésicule biliaire depuis plus de 10 ans) et de l'endométriose.
Récemment, après avoir failli perdre la vie à cause d'une sévère hémorragie interne due à cette maladie(souvent développée par des femmes ayant subi des violences sexuelles d'ailleurs), Valentine a décidé d'affronter cette zone obscure plus en profondeur. Jusque-là, elle n'avait que de vagues souvenirs. La thérapie et l'hypnose lui ont amené des précisions. Des scènes, des odeurs, des ressentis... Elle a fait remonter à la surface tout ce que son inconscient avait dissimulé. Se replonger là-dedans a apparemment été presque aussi douloureux que de revivre les choses en vrai. La dernière étape : la confrontation visuelle. Valentine voulait dire à son père : "Tu vois, la femme que je suis devenue ? Saches que je sais tout, oses me dire que ce n'est pas vrai." Valentine a donc réussit à lui dire ce qu'elle avait sur le cœur. Au début, il était paniqué puis d'un coup, son visage s'est transformé. On aurait dit qu'il était possédé par quelque chose de diabolique. Il lui a dit tranquillement "Tu es folle, rappelles toi. Et ta mère aussi, regarde ce qu'elle a fait..." Imperturbable, sans émotion, il a récité ça à deux reprises. Cependant, il n'a pas nié.
Valentine n'a pas pu en obtenir davantage mais elle n'en retire que du positif, elle est apaisée.
Voici ce qu'est un être sans âme (un portail organique possédé, je ne sais pas vraiment quel nom mettre là-dessus). Quelqu'un qui est capable de commettre l'impensable et justement n'avoir aucun état d'âme. Personne n'aurait pu deviner les actes de cet homme, en plus il était "gentil". Pour info, ce pervers a travaillé auprès d'autres enfants avant de devenir père. Nous espérons qu'il n'a pas fait d'autres dégâts…
Valentine aimerait créer une sorte de réseau de soutien pour mettre en contact les gens qui ont vécu la même chose qu'elle. Elle souhaite œuvrer pour que l'on prenne davantage en considération les enfants et adolescents qui feraient remonter des "anomalies". Affaire à suivre…
De par mon témoignage qui est entièrement authentique bien que certains détails puissent sembler "clichés", je l'aide à ma façon dans cette démarche.
De par la description de ce profil pédophile sans état d'âme, j'affirme haut et fort que ces êtres sont anormalement constitués et que cela va au-delà de la sphère psychologique.
Quand on est témoin de ce genre de chose, on se pose forcément des questions sur la nature humaine.
L'être humain n'est pas programmé de par sa nature pour avoir des tendances pédophiles.
Alors pourquoi ?

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