mercredi 9 avril 2025

Vers la fin du patriarcat ?



  Dans cet article qui risque d'être un peu caricatural et déstructuré, il est question d'une anomalie fondamentale : le patriarcat. Une notion qui passe souvent inaperçue tellement nos modes de vie sont calqués sur des schémas archaïques. Certes, il y a eu une évolution positive au fil des siècles, mais tant qu'il n'y aura pas un équilibrage total entre les pôles féminins et masculins, la société demeurera dysfonctionnelle.
L'homme et sa posture sacrificielle en mode "c'est moi qui ramène de l'argent à la maison, je suis donc le chef de famille", ça suffit. Cette litanie qu'on entend depuis, quoi, presque un siècle, est devenue insupportable et vide de sens. Une fois qu'il a fini sa (plus ou moins) dure journée de travail, monsieur a pour habitude de se laisse porter. Madame qui "n'a pas fait grand chose" ou a en tout cas moins œuvré selon lui, se doit de le soulager de toutes préoccupations.
Désormais, il y a davantage de femmes qui travaillent et qui ont donc cette double casquette : professionnelle + gestionnaire d'un foyer. Mais la programmation de "la femme s'occupe du foyer" reste installée. On n'exige pas aux hommes de devenir des mamans, des robots multifonctions et d'acquérir des capacités qu'ils ne possèdent pas. Ce qui serait bien, c'est que l'on reconnaisse qu'une mère à une charge mentale non négligeable qu'elle travaille ou non. Qu'une femme au foyer ne doit pas être considérée comme quelqu'un pour lequel l'homme se sacrifie.
Imaginons les rôles inversés. La femme rentre du travail, le conjoint qu'il ait lui aussi travaillé ou non, serait-il épanouie qu'on le considère comme un majordome ? Je ne pense pas non. "Chéri, je suis fatiguée, on mange quoi ? Tu m'as acheté ça ? La maison n'est pas suffisamment propre aujourd'hui !..." 
La femme au foyer, ne sacrifierait elle pas quelque chose d'essentiel d'ailleurs ? Bien sûr que si ! Comme sa vie sociale, l'expression de sa personne à travers une activité professionnelle ou autre. Le "de quoi elle se plaint, elle n'a pas de responsabilité, de stress, de fatigue …" c'est des conneries. Ou du moins, si certaines sont bien ainsi, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Des responsabilités, préoccupations ou plutôt occupations autres que celles de leur foyer; elles ne diraient pas non justement.
Je soulève la réflexion car le constat me dérange. Evidemment ce n'est pas un phénomène général, il y a des nuances, des exceptions mais... le patriarcat reste un fonctionnement bien ancré et la majorité des hommes raisonnent ainsi. Il n'est pas nécessaire de ressentir de la colère et de faire la guerre à la gente masculine. C'est à la femme de remettre de l'ordre en adoptant une posture souveraine. A ne pas confondre avec de la domination évidemment ! Les relations dysfonctionnelles au sein d'un couple ont différentes causes et il y a différents niveaux d'oppression. Là je fais allusion à un duo plutôt équilibré, un stéréotype familial basique.
Les valeurs patriarcales sont difficiles à déconstruire. La femme est, à l'origine, l'égal de l'homme en terme de valeur et de considération. C'est une vérité universelle dont on se demande pourquoi et comment elle a été pervertie sur cette planète. Rien à voir avec l'idée de balayer les différences qui font qu'on est un homme ou une femme. Au contraire, cette belle complémentarité est une merveille de la nature et elle doit être conscientisée et utilisée intelligemment. L'homme de par l'Histoire de l'humanité, a tiré profit de sa force physique pour se placer au-dessus de la femme. Je suis fort donc je protège, je possède, je soumets et ma principale satisfaction est de le faire avec mon jouet préféré : ma femme. D'ailleurs pour marquer mon territoire, je lui donne mon nom de famille. Ainsi elle perd son identité et ses enfants m'appartiennent alors que je m'en occupe très peu. Le moyen-âge est terminé depuis bien longtemps... au cas où... Malheureusement en 2025, il y a beaucoup trop de femmes dans le monde qui sont prisonnières de leur identité sexuelle. Quant aux féminicides n'en parlons pas. La responsabilité des femmes, dans la mesure où elle le peuvent, est de mettre des limites. Exprimer que ce n'est pas normal de batailler pour s'épanouir en dehors de son foyer, que monsieur peut également faire les courses, proposer et préparer le repas du soir par exemple Qu'il peut également s'investir davantage auprès de ses enfants et gérer plus de choses car il est tout aussi responsable d'eux que les femmes. Faire remarquer que le travail de monsieur n'est pas une excuse valable pour se rendre invisible.
Je pense que l'acte le plus éloquent que toute épouse peut faire pour reprendre sa souveraineté, dans un premier temps, est de ne plus porter le nom de son mari. Est-ce qu'on va demander à monsieur de porter notre nom de famille ? Non, bien sûr car ce n'est pas le sien ! Et bien c'est pareil dans l'autre sens.
Petit tour d'horizon de ce qu'il se passe dans les familles.
Le père moyen, va estimer qu'il fait son job en le survolant. Une petite gueulante pour avoir la paix, une intervention ponctuelle pour cadrer, une présence pour passer du bon temps, de l'argent pour que maman gère toute la sphère matérielle et hop là, le tour est joué. Et puis en plus il fait acte de présence, donc faut arrêter de se plaindre. Les femmes, elles, sont faites pour ça, elles ont l'instinct maternel.
Oui mais voilà, s'occuper de un, deux, trois ou plus d'enfants ça ne se résume pas à les nourrir, les amener à l'école et les empêcher de faire des bêtises. Etre parent c'est avoir la responsabilité qu'un être humain qui vient au monde sans rien, devienne un adulte équilibré. Donc si on veut faire les choses correctement, c'est une charge mentale et physique à plein temps. Surtout si l'être en question a besoin de davantage d'attention. Maladie, handicap, personnalité tout feu tout flamme, le manque d'autonomie est partout. Tout âge sa problématique, ses inquiétudes et donc un apprentissage supplémentaire pour les parents.
Les préoccupations :
- l'école : les difficultés liées aux apprentissages, les devoirs, les problèmes de comportement, les disputes entre camarades, le matériel, amener et ramener donc être disponible et avoir un emploi du temps en fonction de "8h30 et 16h30".
- La santé (d'ailleurs de plus en plus compliqué, ce qui n'est pas logique) : les maladies basiques, l'orthodontiste, l'ophtalmologiste, le podologue, le kiné, les énigmes à rallonge causés par des symptômes incohérents... Ne pas aller travailler lorsque l'enfant est malade, ce qui est une sacrée galère. Sans parler de la peur qu'il faut maitriser face à son enfant qui souffre ou à qui il pourrait arriver quelque chose de dramatique.
- L'équilibre psycho-émotionnel d'un être qui apprend à vivre dans ce monde bien compliqué. Il faut être disponible, limite détective pour déceler s'il y a un souci, savoir utiliser la bonne parole pour apporter réconfort, conseils utiles et ne pas au travers d'une communication ratée, voir votre enfant se détourner de vous. Donner de l'amour correctement sans étouffer et suffisamment pour que votre progéniture ne se sente pas mal-aimé. Faire preuve d'équité pour qu'un de vos enfants ne se sente pas lésé par rapport à un autre enfant de la fratrie. Bref, un casse-tête épuisant permanent.
- Les frais en tous genres qui demandent une tirelire constamment pleine ou du moins qu'on tente par tous les moyens de maintenir à flot. Les dépenses ne baissent pas avec l'âge, fausse croyance. Après le matériel de puériculture, les jouets ; l'adolescent a besoin d'un budget conséquent. Il faut repenser intégralement la chambre, le munir d'un portable souvent
 hors de prix, d'une console de jeux, des produits de beauté, de soin, des vêtements, chaussures, sacs plus chers que ce que vous vous autorisez. Prendre en compte ses goûts, son look qui varie d'une année à l'autre et donc son refus total de continuer à porter ce qu'il aime moins. Sachant le coût de plus en plus élevé des choses. Et puis il y a le budget bouffe. Un ado mange moins chez lui une fois qu'il a goûté à la liberté d'être à l'extérieur avec ses amis donc il mange dehors.
Donc, tout cela additionné sachant qu'il y a d'autres paramètres que je n'ai pas relevé, cela fait beaucoup de préoccupations au quotidien.

  Bref, messieurs, père, époux, conjoints qui prenez pour acquis que votre compagne gère tout sauf votre poste de travail, il est temps de se remettre en question. Et ce n'est pas uniquement dans l'objectif de partager les tâches. Valoriser la femme qui est auprès de vous et... en vous. Je veux dire, la part féminine qui est en chacun des hommes et qui est amenée à se manifester : l'intuition, la créativité, l'empathie, la sphère émotionnelle. Découvrez donc de nouvelles choses qui sont jugées moins viriles. Apprenez à faire un gâteau, à écouter et conseiller votre enfant, à écrire une lettre à votre bien-aimée, à exprimer vos ressentis. Vous savez gérer des tâches parfois compliquées au travail, vous arriverez sans problème à assurer les courses hebdomadaires de temps en temps. Si la volonté est absente alors c'est aux femmes de par leur positionnement, d'en forcer la manifestation.
Je ne suis pas féministe, je suis "androgyniste" (plaisanterie). C'est un terme que je viens d'inventer puisqu'il faut mettre des étiquettes de partout. L'équilibre du masculin et du féminin que ce soit à l'extérieur et à l'intérieur de soi, voilà la cause que je plaide.


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