mardi 3 janvier 2017

Vivre simple, l'objectif de demain.



Nos sociétés de consommation et productrices de déchets en masse sont toxiques.
Outre les nombreux bouleversements planétaires constatés, la complexité du quotidien de chacun s’en ressent lourdement. Nous, habitants de cette planète sommes en danger bien plus que la Terre elle-même. Vivre autrement et plus simplement devient urgent et indispensable.


La modernité de notre monde nous impose toujours plus de vitesse et de complexité.
Un enchevêtrement de données permanentes et multiples, d’obligations, de besoins, de désirs, de contacts, de normes, d’activités tout cela accompagné d’une foule d’objets qu’on jette afin de les remplacer par quelque chose de toujours plus innovant ou simplement étant victimes du tyrannique principe « d’usure programmée ».

Vivre simple est une notion que nous avons du mal à saisir.
Englués dans nos habitudes avec la vision étriquée et programmée de la vie que l’on nous a imposée, nous ne réalisons pas forcément que nos vies sont tout sauf simples.
Nous courons après le temps, rythmé par un tempo mécanique déconnecté du rythme biologique et naturel qui nous convient réellement.

L’espace vital a changé aussi, d’une dimension territorial il est devenu planétaire, mondialisation oblige. Nous sommes incités à penser global ce qui déclenche une multitude de données à ingérer. Problèmes internationaux, climatiques, migratoires, économiques… Toutes ses préoccupations nous détournent du local et de nous-mêmes.
C’est là un vrai problème car c’est en soi-même et à petite échelle que subsiste le seul champ d’action sur lequel nous avons complètement prise.

Penser global mais agir local dans un dynamisme interactif, voilà le terreau fertile de notre future société.


Vivre simple nécessite l’abandon des habitudes et conditionnements qui ont transformé l’individu en un vulgaire consommateur pour toujours plus de rendements au profit des grosses entreprises.
Cette vision matérialiste où règnent les notions de bonheur généralisé, de croissance infinie, d’un pouvoir d’achat suffisant, d’un emploi garanti pour tous relève d’une utopie mensongère. Comment continuer à envisager une croissance infinie sur une planète aux ressources matérielles surexploitées et une population en expansion.


Mener une vie simple c’est tout d’abord remettre en question tous ces principes et développer une nouvelle vision de la vie.
L’économie de demain sera circulaire et solidaire, elle respectera l’humain et la planète.
Cette frénésie d’accumulation d’objets, de nourriture, d’occupations, de conversations téléphoniques ou virtuelles, de déplacements incessants, de désirs sans fondements relève de l’ordre du quantitatif.

Vivre simple c’est privilégier l’aspect qualitatif.

Ce monde avide de possession  nous met en compétition individuelle et entraine une mentalité de chacun pour soi. Les valeurs essentielles telles que le partage, la solidarité et le vrai bien-être (joie, amour, paix, émerveillement) sont balayées.
Cette démarche de vivre simple va au-delà d’un acte de protestation contre nos sociétés de consommation. C’est aussi une démarche d’hygiène de vie physique et mentale ainsi que l’acquisition de notre propre autonomie et responsabilité.

Consommer autrement dans la conscience, la tempérance et en ayant connaissance des choses. S’informer de l’origine des produits et de leur impact sur l’environnement. Eliminer le non-nécessaire et prendre des décisions selon ses propres convictions loin de celles dictées par l’univers de la communication publicitaire.

Un exemple concret : la consommation de viande.

Celle-ci s’avère moins nécessaire que ce qu’on croyait et sa production relève de l’ignominie. L’homme de demain ne doit plus s’abaisser à faire subir des traitements qui relèvent du génocide envers toute espèce vivante. Ce petit plaisir gustatif ne justifie pas un tel acharnement envers les animaux.


Vivre simplement n’est pas un renoncement comme on voudrait nous faire croire. C’est un choix de liberté individuel. Un sentiment de plénitude ou du moins de contentement se fait ressentir lorsque l’on participe à l’évolution collective via son propre mode de vie.

Vivre simplement n’est pas non plus un retour en arrière. Les technologies et avancées scientifiques doivent être utilisées à bon escient et sont un atout de taille dans cette nouvelle société en route.

Vivre simplement n’est pas synonyme de pauvreté. L’accumulation de choses dans nos maisons relève plus de l’encombrement et du désordre que de l’opulence. Se demander ce qui est nécessaire pour le foyer sans pour autant se priver.

S’alléger, s’ouvrir à d’autres modes de vie, penser que ce que l’on n’utilise plus peut servir à d’autres…


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