lundi 17 octobre 2016

Trouver un emploi en France... une galère incroyable !


Je ne vous apprends rien de nouveau, évidemment.
Mais au-delà du taux de chômage que nous connaissons tous, il y a un autre débat à ouvrir.
Dès que vous tenter une candidature dans un secteur pour lequel vous ayez des compétences minimes (aptitudes, formation), trouver un emploi est un parcours du combattant.
Vous seriez tenté par le monde de l'accueil en entreprise, le social, travailler en médiathèque et j'en passe, vous devez avoir une formation adaptée au moindre métier existant et la plupart du temps une expérience dans le milieu.

Aujourd'hui on n'a plus la possibilité d'apprendre un métier qui demande peu de connaissances au sein d'une structure. Vous devez arriver sur la place avec une formation précise tout en ayant déjà pratiqué.
Oui, parce-qu'il est évident qu'à l'âge de 18 ans (en moyenne) on sait tous quel est notre vocation et comment vont se dérouler les événements dans notre vie.
"Mais on peut toujours se réorienter, il y a des aides pour cela !"
Ce n'est pas une raison suffisante pour mettre autant de bâtons dans les roues de ceux qui en plus d'une grande motivation et de qualités requises ne puisse pas se former sur le tas. A l'époque il y avait beaucoup moins de formations qui partaient dans tous les sens mais on donnait leur chance à ceux qui démarraient dans la fonction. Bien entendu, pour qu'il n'y ait pas de méprise, cet article ne vise pas les emplois où il faut des compétences indéniables (domaine de la santé, artisans, métiers de bouche...).
Pour en revenir à ces histoires de formation, pensons à ceux qui sont dans une situation de précarité, d'urgence avec un salaire minimum à ramener au foyer. Ces gens-là peuvent difficilement prendre une année, (plus ou moins), pour étudier sans même avoir une garantie que le marché du travail leur sera favorable. Pas le choix, il faut accepter n'importe quel emploi pénible et non-évolutif.
Ce système de recrutement démontre de toute façon une situation indéniable :
Il y a moins d'emploi que de postulants donc on devient de plus en plus exigeant afin de justifier cette séparation entre masse salariale plus "douée" de ceux qui seront moins autonomes.
Seulement, un diplôme ne fabriquera pas systématiquement quelqu'un d'ambitieux, de futé, de dévoué à son poste et j'en passe.


Maintenant, afin d'illustrer mes propos je vais parler de mon expérience.
Depuis l'obtention de mon Bac ES, je n'ai fait que me former et... me planter.
En faisant une formation de massage chinois à 18 ans, j'ai découvert un réel intérêt pour les métiers de bien-être et de beauté.
L'année suivante j'ai obtenu mon CAP esthétique. Depuis, je n'ai jamais réellement travaillé dans ce milieu. En plus des difficultés à trouver un poste et un permis absent, j'ai lâché l'affaire. J'ai tenté par la suite de lancer mon affaire, d'abord avec un associé puis à mon compte en développant la pratique des massage. Crise oblige, le succès n'a pas été au rendez-vous.
Entre temps j'ai fait une formation par correspondance de 2 ans assez intense en art-thérapie. J'avais vraiment trouvé le métier idéal sauf qu'une fois revenue dans le monde réel, j'ai constaté qu'il n'y avait pas vraiment de débouché. Je sais, j'aurai dû me renseigner avant...
Aujourd'hui je suis toujours aussi déçue de ne pas pouvoir apporter mes compétences alors que ce métier a de l'avenir. J'ai donc repris mes fonctions de femme de ménage pendant environ 5 ans.



J'en viens donc au système de recrutement actuel.
Ce matin, je regardai comment se portait le monde du travail sur le site de Pôle emploi histoire de prendre la température dans différents secteurs. Et là, grosse douche froide !
Il me semble évident que je n'ai mes chances nul part. Sans parler de la quasi-inexistence de contrat adapté à nous, les mamans.
Juste un exemple de découragement supplémentaire :
Début 2016, je me renseigne auprès de ma médiathèque pour un éventuel emploi.
J'ai les compétences d'une secrétaire et puis j'ai le sens de l'organisation.
Le monde de la littérature et de la musique n'ont pas de secret pour moi.
Et bien je me suis heurtée à un mur, encore une fois.
Je ne peux rien envisager tant que je n'aurais pas suivi une formation d'un an dont je ne me souviens plus du nom.
Des exemples comme ça j'en aurai d'autres mais je m'arrête là.

Conclusion, à moins d'un gros coup de bol, l'année prochaine je vais prendre n'importe quel poste avec pour seul critère : un emploi du temps adapté à celui de mes filles. Et encore même pas sûr de trouver...
J'avais vraiment besoin de partager mon abattement et mon point de vue sur cette situation que beaucoup trop de gens subissent.
Travailler est devenu une source d'angoisse alors qu'à la base il permettait, en plus d'avoir un salaire, de contribuer positivement à la construction de notre société.
Triste époque...

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