vendredi 8 mai 2020

L'éducation et les lois de l'amour fertile


  Dans le concept de l'amour inconditionnel, il y a cette propension à enjoindre la personne aimée de faire des expériences même si elles sont en apparence effrayantes ou du moins désagréables, car on sait que celles-ci seront bénéfiques à son développement personnel.
Si on applique cela dans la relation parents-enfants, cela change beaucoup de choses dans la façon d'accompagner cet être qui nous a été confié.

  Tout d'abord il y a quelque chose de fondamental que je souhaite aborder : avant d'enseigner des connaissances aux enfants (je ne parle pas des jeunes enfants qui auraient moins de 3-4 ans), il serait important de leur enseigner des valeurs. Les valeurs sont les repères qui nous conditionnent, il serait donc intelligent de se pencher sur le sujet. Il y a plusieurs cas de figure, soit on n'y accorde pas d'attention et l'éducation est basée sur des connaissances et des codes de conduite. Soit on met trop de pression sur les valeurs jugées importantes selon celles des parents. Et au milieu il y a une alchimie qui mêle valeurs vertueuses et connaissances utiles. Je n'irai pas dans le détail pour définir les bonnes valeurs et les connaissances utiles, cet article n'est pas un mode d'emploi. Mais dans les valeurs fondamentales que l'enfant devrait intégrer, il ya le respect du vivant, la spontanéité du coeur et donc de l'émotionnel qui ne doit pas être refoulé, le goût de l'effort intellectuel, de l'analyse, de la curiosité et de l'imaginaire intelligement orchestré.


La transparence :

Dire à son enfant anxieux : "La vie sur Terre c'est comme intégrer une école à la naissance, c'est formidable, tu vas apprendre des choses toute ta vie et tu n'es pas prêt de t'ennuyer. Ce ne sera pas toujours facile certes, mais il ne faut pas avoir peur à l'avance puisque tu ne sais pas de quoi sera fait demain. Profites de ton enfance et saches que tu ne sera jamais seul."
Il faut balayer cette peur, cette insécurité et ce besoin viscéral de se projeter qu'ont les adultes. Malheureusement, ces implants négatifs sont généralement transmis aux enfants volontairement ou pas et cela entraine un instinct de survie plus ou moins dévorant.
L'objectif n'est pas d'endormir l'enfant dans le monde de Oui-oui mais de permettre à l'individu d'aborder ses expériences de vie dans l'accueil et non dans la peur.
L'enfant est naturellement curieux et il faut l'encourager dans cette voie en étant à son écoute. Il n'y a pas de mode d'emploi pour répondre correctement aux interrogations complexes d'un enfant. Des fois on a envie de dire "Tu ne peux pas comprendre" pour se débarrasser de la corvée. Il y a des vérités bonnes à dire, d'autres qui ne le sont pas et parfois on n'a tout simplement pas de réponses parce qu'on ne sait pas. L'important est de reconnaitre devant l'enfant qu'on ne sait pas, que ce ne serait pas bon pour lui de savoir cela pour le moment ou bien tenter de lui expliquer en précisant que c'est votre vérité à vous. Il est important que l'enfant ne conçoive pas que ce que dit le parent est parole d'évangile car alors il aura du mal à avoir ses propres avis.

La Vérité :

Sachez bien une chose, le mensonge sous prétexte d'apporter de la fantaisie ou de préserver l'enfant, est une erreur. C'est le premier pas vers la perte de repère car on abime la confiance envers les adultes mais surtout envers soi-même. L'exemple le plus flagrant étant le Père Noel qui est une manipulation des plus perverses du système puisqu'elle crée du business et abîme la psychée de l'enfant lorsqu'il découvre qu'on s'est joué de sa crédulité pendant toutes ces annés.
J'ai eu le cœur brisé lorsqu'en apprenant que le Père Noel n'existait pas, ma fille de 6 ans a fondu en larme et a décrété que c'est comme si on lui annonçait le décès d'un être aimé. Aujourd'hui encore à l'âge de 10 ans, elle tient les mêmes propos et ce n'est pas la seule. On se souvient tous de ce moment dans notre vie et de la réaction que cet aveu a provoqué en nous.
Cette invention provoque également l'éloignement avec la part de magie qu'il y a en chacun de nous. C'est bien triste, l'individu aura tendance à devenir cartésien et banira l'existence des fées, esprits de la nature... Et cela arrange le système. Ce gros papy qui apporte de la magie et du bonheur par le biais de cadeaux amène l'enfant à développer son futur statut de consommateur. C'est à travers tous ces points que je l'affirme, à bas le Père noel et longue vie à tous ces pauvres sapins morts au nom de la magie mensongère.

L'affirmation de Soi et l'apprentissage du discernement :

  La malléabilité de l'enfant est à prendre en considération car elle est la cause principale du comportement de soumission. Le rapport parents-enfants auparavant avait pour principale articulation "Tu te tais et tu fais ce que je te dis". Je ne vais pas trop m'étaler sur le sujet mais globalement, l'enfant n'avait pas de place intellectuelle au sein de la famille et de la société. C'était un exécutant qui n'avait pas son mot à dire sous peine de sanction. L'éducation se limitait à le maintenir en vie pour faire simple. Evidemment je n'enlève pas l'aspect affectif familial. "Les grands savent mieux que toi, ne discute pas". Ainsi l'enfant était programmé à obéir à "ceux qui savent" et sont donc devenus des adultes qui écoutent "ceux qui savent encore plus" : la voie du gouvernement et toute la gamme d'experts qu'ils ont nommé dont les données sont véhiculées par des médias aux ordres du gouvernement.
Ainsi, pour casser cette mécanique il faut apprendre à l'enfant ce qu'est le discernement. Le pousser à analyser le monde qui l'entoure, à prendre en compte ses réflexions et questionnements et à les exprimer. Dire à un enfant : "Ton point de vue est intéressant.", "Tu as raison de dire ce que tu penses", "C'est une bonne idée !", "Tu as le droit de ressentir cette émotion" et surtout "Je suis adulte MAIS je ne sais pas tout, je fais des erreurs parfois". Voici des phrases magiques qui permettent à l'enfant de valoriser sa vérité et de ne pas remettre sa vie dans les mains d'une quelconque autorité sous pretexte qu'elle sait mieux que lui. La jeune génération de parents a cassé l'ancien schéma et a donné davantage de place aux enfants. Après tant de dénigrement, on a tendance parfois à mettre l'enfant sur un pied d'estale et à combler la moindre de ses envies. Il y a un équilibre à trouver en ce qui concerne la juste place de l'enfant.

  L'important dans cette dynamique éducative que je viens d'énoncer est d'empêcher le conditionnement. C'est plus que nécessaire aujourd'hui. C'est à cause de ce conditionnement, cette manipulation invisible, cet endormissement collectif que nous en sommes arrivés à ne plus savoir qui nous sommes. Que pensons-nous par nous-même ? Que voulons-nous réellement ? Et aussi à ne pas savoir remettre en question ce que nous avons toujours connu.

 Ainsi, cette malléabilité de l'enfant n'est plus un atout pour les tireurs de ficelles de notre monde. Les jeunes générations sont plus éveillées et veulent du changement. Maintenir le troupeau et le consentement d'être "gardés" est devenu compliqué et sans consentement, le maître n'a plus de pouvoir. La solution est donc d'affaiblir les capacités intellectuelles et renforcer l'endormissement de l'esprit : produits chimiques, malnutrition, vaccins, divertissement à outrance...
C'est donc d'autant plus difficile pour nous les jeunes parents  d'amener nos enfants à bonne destination, un défi au quotidien. Avant on laissait les enfants vaquer à leurs occupations et les parents avaient moins de souci. Désormais, en plus de l'éducation de base il faut surveiller l'alimentation, contrôler l'utilisation des écrans, faire l'assistante scolaire car le travail à la maison est une charge incroyable, gérer les maladies de plus en plus fréquentes... C'est épuisant
.

Il n'y a pas de mode d'emploi du parent parfait et il faut arrêter de faire culpabiliser les parents avec des normes secondaires : règles sanitaires, équilibre alimentaire (mensonger), consommation de loisirs et de jouets à outrance, bonnes manières, résultats scolaires impeccables.
Le "bon parent" est avant-tout un "bon être-humain".
Il saura considérer son enfant comme son égal car sur le plan de l'âme, c'est le cas.














































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