vendredi 3 juin 2016

Génération précaire


Bonjour à tous !

Je viens de visionner un très bon documentaire : L'angle éco sur France 2 dont le titre est "La guerre des âges". Pour résumer, il fait état d'une confrontation entre les retraités issus de la génération des baby boomer qui ont tout eu et la jeune génération (moins de 30 ans environ) qui est en galère. Bien qu'il ne faut pas stigmatiser l'ancienne génération en la rendant entièrement coupable de tous nos maux, la vérité est criante. La France est restée figée sur l'organisation de cette époque bénie où le travail, donc les revenus et tout ce qui en découle était à porté de main. Aujourd'hui le monde a évolué mais la France ne s'est pas adaptée. Les anciens luttent pour garder les privilèges acquis de longues dates et ceux qui pourraient agir pour améliorer la situation des jeunes : notre gouvernement, sont aussi dans cet état d'esprit.

La précarité est le quotidien d'une grande partie des jeunes.
Il n'est pas normal qu'à 30 ans beaucoup trop de gens n'aient pas la possibilité de construire leur vie décemment en n'ayant pas accès à des contrats décent. et en vivant encore chez leurs parents. Stage à perpétuité, enchaînement de CDD, pas de possibilité d'avoir un logement, des diplômes qui ne débouchent pas souvent sur un emploi...Un jeune qui veut s'insérer dans le monde du travail ne trouve pas beaucoup d'offres et quand il y en a, il lui faudrait posséder des années d'expérience afin d'être retenu. On ne fait pas confiance aux nouveaux venus qui ont pourtant beaucoup à offrir : innovation, connaissances et volonté de bien faire. Malheureusement il y a des idées reçues qui définissent les jeunes comme étant faignants et inexpérimentés. Il faut arrêter de généraliser, il y a toujours eu des gens moins motivés et d'autres qui le sont énormément, quel que soit l'époque. Et puis le manque d'expérience, tout le monde est passé par là. L'apprentissage fait partie intégrante de la vie et à l'époque les gens débarquaient dans une entreprise sans forcément avoir les compétences. Néanmoins on leur apprenait un métier, patiemment et tout en étant payé. C'était un moyen évident et efficace de fonctionner : l'expérience des anciens au service des plus jeunes. Maintenant c'est devenu à la limite du concevable

Oui, il y a du chômage et donc moins de possibilités mais est-ce une raison de proposer uniquement de l'intérim et des CDD aux nouveaux venus ? Faut-il accepter la situation comme une fatalité dont la jeunesse paie les pots cassés ? Ne pas prêter attention à cette manifestation du déséquilibre de notre société est certainement intentionnel et démontre un réel manque de solidarité.
Il existe des solutions et nos ministres spécialisés (jeunesse, éducation, travail, économie) sont censés être formés pour les élaborer. Vu les salaires faramineux qu'ils touchent et  les responsabilités qu'ils semblent sous-estimer, leur matière grise pourraient être plus productive. L'ardoise est lourde à tous les niveaux mais au lieu de se contenter d'attendre les départs à la retraite des anciens pour pouvoir respirer de nouveau, n'y a t-il pas des réformes profondes à envisager ? Evidemment que oui et bien d'autres pays l'ont fait.
Le Canada est un exemple très positif où il fait bon travailler et où le chômage des jeunes est très bas. D'ailleurs leur premier ministre Justin Trudeau a 45 ans, il est jeune et met un point d'honneur a dynamiser la jeunesse. La conception socio-économique dans ce pays est à prendre en exemple. On ressent une pointe de jalousie lorsqu'on constate le fossé qui nous sépare...

La solution pour notre pays serait dans un premier temps d'avoir à la tête du gouvernement des élus qui osent bouleverser les choses et prendre en compte les problèmes dans toute leur ampleur, tel des défis à relever pour le bien de tous. Des dirigeants honnêtes, courageux, dévoués à leur tâche qui ne se limitent pas à un quinquennat en terme d'actions. Que cesse le bricolage à travers des réformes qui font semblant d'améliorer le quotidien du peuple comme le fait d'imposer davantage de flexibilité à la masse salariale.
Il faut souhaiter également que si l'opportunité de changer les choses se présentait, il n'y aura pas trop de résistance de la part de ceux qui ne se sentent pas concernés. Nous sommes un peuple difficile à réformer et cela ne nous aide pas. Pour avancer, il faut parfois s'attaquer à certains privilèges et certains acquis non pas pour régresser mais plutôt pour les réajuster afin qu'il y ait plus de cohérence et de justice.
Je ne suis pas rattachée à un parti politique en particulier et donc à travers cet article je ne défend personne. La politique nous a trop déçue et il est sans doute difficile de savoir ce qui serait le mieux pour l'avenir de notre pays. Mais les temps ont changé, nous avons appris à réfléchir par nous-même. Il y a non pas un manque de dialogue entre le peuple et les élus, les confrontations sont nombreuses. C'est plutôt un manque de considération et d'écoute des citoyens qui font vivre le pays. Ceux-ci sont conscients, éveillés,réfléchis et ont des idées que les dirigeants feraient bien de prendre en compte parfois. C'est toujours cette histoire de dénomination qui l'emporte, les hauts diplômés sont plus intelligents et n'ont de conseils à recevoir de personnes. Les sans dents que nous sommes, n'ont pas leur mot à dire. Sommes-nous vraiment en démocratie ? Les grèves et les manifestations violentes sont une triste conséquence de la colère des gens mais ce n'est pas une solution en soi.

Bref, les choses vont mal mais il y a une chose positive là-dedans :
Lorsqu'on veut du changement et qu'on est dans une position difficile, cela décuple les facultés créatives, celles de bonne volonté, de solidarité et de réflexions. La galère sera toujours le levier nécessaire pour obtenir du changement.
"Quand y'en a marre, y'a carambar !"
Ou plutôt, y'a de l'espoir !

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