vendredi 26 octobre 2018

Whitney Houston : Can I be me ?




Aujourd'hui je souhaite consacrer un article afin de mettre en lumière cette artiste dont je ne connaissais que ses merveilleuses chansons avant de visionner ce documentaire "Can I be me" sur Netflix. Whitney n'était pas vraiment la diva telle que je le concevais : voix extraordinaire, physique de rêve, capricieuse, manquant de profondeur et consommant de la drogue afin de survivre dans cet univers de paillettes. En réalité, ce qui l'a poussé à sa perte le 11 Février 2012, c'est cette difficulté qu'elle a eu toute sa vie à avoir le droit d'être elle-même. A cacher certaines facettes de sa personnalité et à ne pas pouvoir mener une vie normale. Apparemment, cette phrase "Puis-je être moi!" elle la disait sans cesse.

   A l'âge de 12 ans, elle marche déjà dans les pas de sa mère Cissy, chanteuse elle aussi qui décide, aux vues de son grand potentiel, d'en faire une artiste. Vivant dans le ghetto, dans un environnement privé consommateur de drogue, famille très croyante; on est loin du l'image lisse que l'on a voulu lui assigner. Et pourtant, ses origines, elle les assumait pleinement et avait une personnalité plus cool qu'on ne l'imagine. Elle aurait souhaité faire de la musique plus soul, plus gospel et peut-être plus hip-hop mais sa famille  et sa maison de disque ont trouvé en elle un nouveau concept.
En effet, avant Whitney, il n'y avait pas vraiment de chanteuse black qui chante de la pop. C'est elle qui a ouvert la porte aux artistes pop black telles Beyoncé et Rihanna. Elle fut une sorte de passerelle entre l'univers musical black et blanc. C'est d'ailleurs le public blanc qui lui vouait davantage d'intérêt. Son milieu d'origine lui a tourné le dos à ses débuts. Telle une traîtresse, elle se fit huée par la communauté noire lors d'une cérémonie qui récompense les artistes blacks. Non reconnue par les siens, comme si on la dépouillait d'une partie de son identité, elle ne s'en serait pas vraiment remise.


 Et puis il y avait Robyn Crawford, son amie depuis le lycée.  Les deux femmes étaient inséparables et étaient plus que des amies. Robyn était de tous les déplacements et tournées de la diva. Mais comme leur relation ne plaisait pas du tout aux parents de la chanteuse, et notamment à sa mère, qui refusaient sa bisexualité, elle est restée sous silence... Pourtant, Robyn était le pilier de Whitney, toujours présente pour l’alarmer sur sa consommation abusive de drogues et pour la protéger des violences de son mari. En effet, celle qui était officiellement assistante de la star vivait presque constamment avec elle et son mari Bobbi Brown. Et, d’après les documentaires, plusieurs disputes violentes auraient d’ailleurs éclatées entre les deux partenaires de la chanteuse, qui se jalousaient son amour. Deux personnes qui gravitaient autour de la même étoile et qui se détestaient ouvertement. En 1999, Robyn finira par être violemment virée de l’équipe rapprochée de Whitney Houston, puis rompit officieusement avec elle, avant de disparaître de sa vie.
 Bobbi dira par la suite : "Si Robyn avait été acceptée dans la vie de Whitney, elle serait encore en vie aujourd’hui. Elle n’a jamais pu avoir d’autres amis proches".
Quant à son mari, après de nombreuses infidélités et une relation toxique qui n'a pas arrangé son addiction aux drogues, la chanteuse se sépare de lui au bout de 14 années de vie commune.

  Elle fut également frustrée dans son rôle de mère. Pour sa fille Bobbi Kristina, elle n'a pas été aussi présente qu'elle l'aurait souhaitée et n'a jamais pu lui offrir une vie normale à son grand regret.

   Whitney était extravertie, marrante et rêvait de liberté. Elle donnait tout sur scène, c'est d'ailleurs impressionnant à voir... On comparait même ses prestations vocales à une intervention divine. Elle le disait elle-même : je veux donner de l'amour aux autres à travers ma voix. Je veux qu'on me voie comme un personne "bien" car c'est ce que je suis.
Dépendante aux drogues, négligeant sa santé et même sa voix, elle n'était certes pas raisonnable mais elle fut surtout malheureuse. Elle fit au mieux pour se sortir de cette spirale infernale mais elle ne trouva jamais la paix intérieure car elle ne pouvait "être" réellement.


Nous avons perdu en moins de 10 ans, de très grands chanteurs aux destins incroyables ayant eu une fin tragique. Moi-même j'ai encore du mal à réaliser que Prince et George Mickaël ne fassent plus parti de ce monde. Des artistes complets, novateurs et ayant une telle durée de vie dans leur carrière, se font rares désormais.

Ne les oublions pas et ne minimisons pas leur belle contribution dans nos vies...



Mariah Carey et Whitnet Houston en duo pour "When you believe".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire